On peut parfois reprocher aux créateurs de jeux vidéo de manquer d’innovation pour les univers dans lesquels se déroulent les jeux. Alors que l’on a tous imaginé notre jeu idéal se déroulant dans un monde nouveau, on aimerait que plus de risques soient pris à ce niveau. Après la sortie de Far Cry 3 se déroulant dans l’Himalaya, les créateurs de la licence avaient sondé leurs joueurs pour savoir dans quel univers ils aimeraient que se déroule la prochaine aventure. Une idée particulièrement intéressante, puisqu’enfin les joueurs pouvaient donner leur avis. Il était ressorti que la préhistoire était celui qui était le plus plébiscité. Tenant, ses promesses, les créateurs ont décidé de délocaliser la 4e version de cette saga en pleine période préhistorique. Le jeu était donc très attendu et vu comme l’un des blockbusters de l’année 2016. Depuis le 24 février, il est enfin disponible sur PC, PS4 et Xbox One. Malgré peu d’innovations au niveau des mécaniques du jeu, l’univers apporte un réel renouveau à la série.
En pleine préhistoire
Le joueur incarne donc Takkar, un membre d’une tribu de chasseurs aux alentours de -10 000 avant JC. Pouvoir jouer à un FPS mêlant action et aventure est en soi un véritable plaisir. On se retrouve au sein d’une immense map s’intitulant Oros qui selon les développeurs se situerait dans l’actuelle Slovaquie en plein Age de pierre. Les décors sont réussis et on découvre la carte avec un très grand plaisir. Que ce soit la faune ou la flore, le joueur a vraiment l’impression de se trouver au milieu de la préhistoire. Graphiquement, Far Cry Primal n’est pas le jeu le plus impressionnant, même si les graphismes restent beaux. Par contre, l’ambiance, les couleurs, les sons et la lumière sont vraiment agréables.
Comme d’habitude il faut réaliser des quêtes liées au scénario principal, auxquelles viennent s’ajouter de nombreuses quêtes annexes, pour de nombreuses heures de jeu en perspective. Outre la tribu des Wenjas dont fait partie le personnage que l’on incarne, deux autres tribus peuplent cette région. Les Udams sont moins développés et agissent de façon assez brutale sans véritable stratégie. Il s’agit d’une tribu proche de l’extinction, car elle n’a pas vraiment su évoluer et compte essentiellement sur la force physique. Tout l’inverse de la tribu des Izila dont les membres qui maîtrisent l’agriculture, manient les armes et utilisent l’architecture. Ils ont donc une volonté de dominer les autres tribus.
Les animaux
Déjà dans les précédents Far Cry les animaux avaient une place importante. Cette fois, ils le sont encore davantage. Etant donné que le joueur ne dispose pas d’armes à feu, mais uniquement des armes de la préhistoire : arc, massue et sagaie. Des armes que l’on peut améliorer tout au long du jeu. Bien sûr, le joueur peut également se servir d’éléments du décor comme des armes. Par exemple, les ruches peuvent servir à éloigner les ennemis lorsque l’on tire dedans. La maîtrise du feu est également très importante dans Far Cry Primal, que ce soit pour avancer dans les zones sombres ou pour améliorer les armes.
Cependant, le joueur va pouvoir utiliser une autre forme d’arme. Comme il fait partie de la tribu des chasseurs, les développeurs ont ajouté une touche un peu plus « chamanique » en permettant au joueur de pouvoir donner des ordres aux animaux. Au cours de l’aventure, on va pouvoir créer un lien psychique avec certains animaux que l’on pourra ensuite utiliser pour se déplacer ou pour les ennemis humains ou animaux. En tout, 17 animaux peuvent ainsi être utilisés : loup, ours, tigre à dent de sabre, etc. Sans oublier notre animal totem, le hibou, qui nous suit partout depuis les hauteurs et que l’on peut contrôler pour une meilleure vision. Ces animaux se révèlent très pratiques pour circuler et pour faire face aux différentes menaces.
Quelques défauts
Ce nouvel épisode de Far Cry n’est pas parfait et comporte plusieurs défauts. Ceux qui ont déjà joué aux précédents épisodes vont peut-être trouver que le jeu n’est pas assez innovant au niveau des mécaniques et du gameplay. Ce dernier étant parfois trop répétitif, peut-être même plus que les épisodes précédents étant donné que l’on dispose de moins de possibilités : pas de véhicules, d’armes à feu, etc. Le scénario n’est également pas l’un des plus réussis et l’intelligence artificielle parfois trop automatisée. Une autre grosse déception est l’absence d’un mode multijoueur. Déjà absent des précédents épisodes, on aurait aimé que cette fois les développeurs intègrent de quoi pouvoir jouer à plusieurs sur cette immense map.