Pour un auto entrepreneur, les contraintes ne sont pas les mêmes que pour le dirigeant d’une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).
Mais quels sont exactement les règles et les limites de ce statut ? Quels sont ses avantages et comment devenir micro-entrepreneur ? On vous apporte quelques éléments d’explication au fil de cet article.
Que faut-il savoir du statut d’auto entrepreneur ?
Concrètement, devenir auto entrepreneur permet au bénéficiaire d’être sous un statut simplifié. La configuration d’une telle activité correspond dans les grandes lignes à celle d’une entreprise individuelle, mais n’en est pas une. Il n’est pas nécessaire d’en rédiger les statuts ni d’apporter un capital social lors de sa création. Par ailleurs, tous les process sont simplifiés, qu’il s’agisse de la comptabilité, des démarches administratives ou encore de la fiscalité.
La création de ce régime remonte à 2009 et n’a eu de cesse dès lors de séduire de nombreux actifs. Sa simplicité de mise en œuvre, notamment, en facilite l’accès. Il suffit de passer par le portail des auto-entrepreneurs ou d’utiliser des sites spécialisés et de remplir un formulaire, après quoi votre activité est assignée à un Centre de Formalité des Entreprises (CFE). Vous êtes en mesure de vendre vos services et vos produits dès lors que vous recevez votre numéro de SIRET.
Quels sont les avantages de l’auto-entreprise ?
Comme évoqué sur Entreprise et Compagnie, accéder au statut d’auto entrepreneur présente un certain nombre d’avantages intéressants, à plusieurs niveaux :
- Vous pouvez parfaitement cumuler ce régime avec une situation de salarié du privé ou de fonctionnaire. En d’autres termes, si vous désirez entamer une reconversion professionnelle ou si vous souhaitez tout simplement mettre en pratique un projet professionnel sans courir trop de risques, il s’agit de la solution idéale.
- La flexibilité de la micro-entreprise vous permet de commencer immédiatement votre activité, et d’envoyer vos factures dès sa mise en place.
- La comptabilité n’est pas contraignante : vous devez simplement conserver l’ensemble de vos devis et de vos factures, ainsi que tenir à jour un carnet de recettes. Un carnet relatif aux achats liés à votre activité professionnelle, si vous en réalisez, doit également être tenu.
- Le micro-entrepreneur est exonéré de TVA, et peut choisir de déclarer son chiffre d’affaires tous les mois, ou bien tous les trois mois. Le mot d’ordre est donc la flexibilité à tous les niveaux !
Quelles sont les spécificités de ce régime ?
Les chiffres d’affaires des micro-entrepreneurs sont soumis au plafond de 70 000 euros pour les prestations de services, et à 170 000 euros pour la revente de marchandises. Hormis ces plafonnements, les contraintes pesant sur un auto entrepreneur ne sont pas nombreuses. C’est ce qui permet à de nombreux actifs de mettre en application des idées et des projets en parallèle de leur occupation principale.
S’il s’est déjà heurté à des limites, comme être utilisé à des fins de salariat camouflé, il offre de nombreuses opportunités et séduit toujours plus d’actifs au sein de l’Hexagone. Le fait que sa comptabilité soit simplifiée est un poids en moins dans la gestion d’une telle activité, qui contrairement à une EURL, limite la pression et permet de gagner du temps.
Jusqu’à ce que l’occupation secondaire devienne principale, les professionnels concernés peuvent tester les limites de leurs idées ou se reconvertir tranquillement, sans avoir à craindre de ne plus percevoir de revenus.
En d’autres termes, il s’agit d’une solution simple et flexible, qui apporte de la souplesse au marché du travail tout en offrant des opportunités professionnelles au plus grand nombre. Il est par ailleurs tout aussi simple d’y mettre fin que de la créer !